Tous les fidèles sont appelés à donner voix à l’amour fidèle de Dieu afin d’annoncer que le Seigneur «nous veut du bien et qu’il ne se lassera jamais de ce monde», a affirmé le pape François. C’est le cœur de la mission ainsi que la priorité de l’Eglise.
Aller en mission, a-t-il prévenu, requiert toutefois de se libérer de la tentation de rester pour ne prendre aucun risque. Certes, il est plus facile de rester à la maison avec ceux qui nous veulent du bien. Mais ce n’est pas la voie de Jésus Christ qui n’autorise pas la demi-mesure. Il demande au contraire d’être toujours de sortie à la recherche des frères qui ne connaissent pas encore la joie de Son amour.
Ce voyage ne s’effectue pas seul. Dieu en effet ne conjugue le verbe ‘Aller’ «qu’au pluriel». De cette façon, Il n’invite pas à partir chacun de son coté, mais tous ensemble. Etre pleinement missionnaire réclame donc de marcher en nombre et unis.
Cheminer ainsi est un art qui demande de l’apprentissage, a-t-il souligné. Car il faut veiller à ne pas dicter aux autres la marche à suivre. Il s’agit alors de ne pas se plaindre des autres pour ne pas risquer de s’isoler et d’avancer seul. Le rythme de «notre prochain n’est pas identique au nôtre». Cela nécessite donc d’accompagner et de savoir patienter.
La réponse mature à l’appel de Dieu, a par ailleurs expliqué le pontife, se fait seulement dans la liberté authentique et sincère. En disant ‘Allez et faites des disciples’, Jésus ressuscité n’encourage pas à conquérir mais à partager le don d’amour reçu de Dieu.
Dans cette optique l’Eglise maîtresse doit redevenir aussi disciple: humble et fille du Père. Seule une Eglise qui renonce au monde peut annoncer le Seigneur. Le pape a alors encouragé les fidèles à s’affranchir du pouvoir, de l’argent et du triomphalisme pour témoigner de manière crédible.
Après son discours le successeur de Pierre a envoyé en mission 36 nouvelles petites communautés. Composées d’un prêtre et de quatre ou cinq familles, celles-ci sont appelées par un évêque pour évangéliser des lieux sécularisés ou à faible présence ecclésiale.
Cette rencontre s’est conclue par un Te Deum – hymne traditionnel d’action de grâces – en remerciement des 50 années écoulées depuis l’installation de la communauté à Rome, en 1968. (cath.ch/imedia/ah/mp)
Maurice Page
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