L’archevêque de Cali, en Colombie a fustigé, le 30 avril 2018, ceux «qui travaillent contre le processus de paix», dénonçant notamment le président américain, Donald Trump et l’ancien président colombien Alvaro Uribe.
Lors d’une réunion regroupant, à Cali, les membres de la présidence de l’épiscopat de Colombie et plus d’une centaine de religieux et religieuses, Mgr Darío de Jesus Monsalve, l’archevêque du diocèse hôte, n’a pas mâché ses mots pour dénoncer les adversaires du processus de paix dans le pays.
La réunion portait sur l’application des accords signés en novembre 2016 entre le gouvernement et les ex guérilleros des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).
Lors d’une présentation à la presse, Mgr de Jesus Monsalve a loué les efforts de tous ceux qui travaillent à la concrétisation de cette paix. Mais il a également souligné que le processus de paix fait l’objet de nombreuses pressions internationales qui contribuent à la polarisation politique au sein du pays, rendant ainsi encore plus difficile la paix, la vérité, la justice et la réconciliation.
Pour le prélat, cette attitude «augmente les difficultés d’un processus de paix déjà délicat et fragile, qui malheureusement n’offre qu’une alternative en cas d’échec: le retour à la guerre». Pour Mgr Darío de Jesus Monsalve, il existe bien un boycott international de la paix en Colombie. Les pressions du gouvernement du président Donald Trump sont ressenties de manière très forte.
Selon les éditorialistes de la presse colombienne qui ont qualifiés ces propos de «graves», «courageux» ou «insolites», l’archevêque semble avoir voulu adresser un message aux secteurs politiques colombiens qui travaillent ouvertement contre la paix, et plus particulièrement à l’ancien président Alvaro Uribe, depuis toujours ennemi affiché des négociations avec l’ex-guérilla. (cath.ch/jcg/mp)
Maurice Page
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