Selon Radio France internationale, outre les 16 morts, une centaine d’autres fidèles ont été blessés lors de cette action perpétrée par un groupe d’hommes armés, venus du quartier KM5, voisin. «Les forces de sécurité intérieure ont réussi à repousser les assaillants, et les blessés ont été acheminés vers plusieurs structures de santé et hôpitaux de Bangui», a déclaré un témoin de l’attaque.
L’attaque a été provoquée par une tentative d’arrestation, par les forces de sécurité centrafricaines, d’un chef rebelle, connu sous le nom de «Moussa Empereur», d’un groupe d’autodéfense de Nimery Matar Djamous alias «Force». Il a été blessé pendant l’opération.
Après l’attaque, la foule de fidèles catholiques en colère a décidé de transporter le corps du Père Albert Toungoumalé-Baba à la présidence de la république, en passant le quartier de Lakouanga où une mosquée a été détruite et deux hommes brûlés vifs. Selon la presse sénégalaise ces deux hommes brûlés sont des ressortissants sénégalais qui vivaient avec leurs familles à Bangui, depuis plusieurs années. La marche atteint ensuite le centre-ville avant d’être dispersée non loin de la présidence.
Le porte-parole du gouvernement centrafricain, Ange Maxime Kazagui, a condamné l’attaque, estimant qu’il s’agit «d’une énième tentative de provocation de ceux qui ont pensé que le moment était venu de provoquer, de créer le trouble, afin que l’on parle encore de conflit confessionnel dans notre pays. Le président de la République fait savoir, par ma voix, que notre gouvernement ne cèdera pas à ces chantages et nous voulons faire savoir à ces personnes qu’elles seront poursuivies jusqu’à leurs derniers retranchements comme ce fut le cas pour certains et qu’elles seront amenées devant la justice».
Au nom du président Faustin-Archange Touadéra, il a appelé la population de Bangui à garder son calme. «Que les Centrafricains ne tombent pas dans le piège des ennemis de la paix, de l’union et de l’unité. Car ce n’est pas en faisant des vengeances que nous allons consolider cette paix».
Le cardinal Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, devrait s’exprimer, dès son retour d’un voyage en Europe. (cath.ch/ibc/mp)
Maurice Page
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