Tenus du 27 au 29 avril à la Maison Sainte-Marthe, ces trois entretiens privés ont duré plus de deux heures chacun. Ils ont concerné Juan Carlos Cruz (55 ans), José Andrés Murillo (43 ans) et James Hamilton (55 ans). Tous trois font partie des principales victimes du prêtre chilien Fernando Karadima, condamné à perpétuité en 2011 pour abus sexuels.
Le Bureau de presse avait affirmé en amont qu’il n’y aurait aucun compte-rendu officiel de la part du Saint-Siège. Afin que ces réunions se déroulent dans un «climat de confiance», avait précisé Greg Burke, directeur du Bureau de presse.
Toutefois, selon les informations partielles relayées par Il Sismografo, tous ont souligné leur espérance pour l’avenir de l’Eglise et remercié pour l’attention et la gentillesse reçues de la part du pontife. «Je suis ému», a notamment affirmé sur Twitter Juan Carlos Cruz le 29 avril au soir : «il m’a écouté avec grand respect, avec affection et proximité, comme un père».
Lors de son voyage au Chili en janvier dernier, le pape François avait déclenché une vaste polémique en déclarant n’avoir ni «preuve» ni «élément» au sujet des accusations contre un évêque, Mgr Juan Barros. Alors séminariste proche du Père Karadima, il est accusé d’avoir gardé le silence sur les abus sexuels dont il aurait été témoin.
Quelques jours plus tard, le pape avait envoyé à Santiago Mgr Charles Scicluna – ›enquêteur de choc’ du Vatican – écouter les témoignages. Celui-ci a ensuite remis son rapport au pontife le 20 mars. Après l’avoir lu, l’évêque de Rome avait reconnu «de graves erreurs d’évaluation» et invité les trois victimes à venir au Vatican. Selon l’ambassade du Chili, une rencontre des trois Chiliens avec la presse devrait avoir lieu le 2 mai, à Rome. (cath.ch/imedia/ap/mp)
Maurice Page
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