En 2017, seulement 150 transactions suspectes ont été recensées par l’Autorité contre 500 en 2015 et 207 en 2016. Alors qu’en 2016, quatre transactions avaient été suspendues pour un montant de plus de deux millions d’euros, aucune n’a été recensée en 2017.
De plus, le document révèle, qu’en 2017, seul un compte en banque a été bloqué, pour un montant de seulement 1’750 euros. L’année précédente, une opération de blocage avait aussi été effectuée pour un montant de 1,5 million d’euros. Les rapports du promoteur de justice sont passés de 26 en 2016 à 8 en 2017.
Le directeur, Tommaso Di Ruzza, note une constante collaboration interne avec les autres organismes du Saint-Siège, en premier lieu avec le promoteur de justice – procureur du Vatican – mais aussi avec la gendarmerie de la Cité-Etat. L’an dernier, l’AIF a ainsi échangé des informations près de 91 fois avec ces instances. L’AIF a par ailleurs intégré 19 protocoles d’échanges d’informations avec des agences étrangères de renseignement.
L’an dernier, l’AIF a transmis 8 dossiers de crimes financiers potentiels. Tous concernent des entités étrangères au Vatican, précise le rapport. Le promoteur de justice, Gian Piero Milano, avait indiqué en février dernier la préparation de deux procès concernant des affaires de blanchiment révélées par l’AIF. Un ex-dirigeant de l’Institut pour les œuvres de religion (IOR) sera jugé le 9 mai prochain pour détournement de fonds et blanchiment.
Etablie en 2010 par Benoît XVI, l’AIF, ›gendarme financier’ du Vatican, a vu son statut et son rôle international renforcés en 2013 par le pape François. Cette autorité supervise en particulier l’IOR, la ›banque du Vatican’.
L’AIF fait partie des agences financières du Vatican de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme. Elle est placée sous le contrôle du Secrétariat à l’économie, créé en 2014. (cath.ch/imedia/ah/bh)
Bernard Hallet
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