«Vos investissements en actions engendrent 20 fois plus d’émissions de CO2 que celles générées en une année dans toute la Suisse», assure l’AdC dans un communiqué du 25 avril 2018. La BNS investit les réserves de devises suisses entre autres dans les industries du charbon, du pétrole et du gaz. Pour l’œuvre d’entraide, l’institution porte donc une part de responsabilité dans les dommages causés par le réchauffement climatique. «Ce faisant, elle transgresse ses propres directives lesquelles excluent les investissements dans des entreprises qui ‘violent massivement les droits fondamentaux de l’homme'».
L’AdC rappelle les conséquences dramatiques du réchauffement, telles que les vagues de chaleur extrêmes en Inde, les sécheresses plus fréquentes en Afrique australe et les tempêtes dévastatrices aux Philippines. Elle relève que la crise climatique menace le droit à l’alimentation en de nombreux endroits.
«En tant que petit pays doté d’une grande place financière, la Suisse a une influence décisive. Reste à décider si nous investissons nos milliards de francs dans les causes du réchauffement climatique ou dans ses solutions», interroge l’œuvre d’entraide.
L’Alliance climatique suisse, dont Action de Carême fait partie, a publié des recommandations sur la manière dont la stabilité du système financier et le climat pourraient être protégés. (cath.ch/com/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
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