En des temps de crise profonde des valeurs et des institutions, saint Benoît de Nursie (480-547) a été une «étoile lumineuse», a déclaré le pontife à la suite du pape saint Grégoire le Grand au 6e siècle. Car il a su discerner l’essentiel de l’accessoire dans la vie spirituelle, «en mettant fermement au centre le Seigneur».
Aujourd’hui encore, dans un monde sur-occupé, a-t-il ajouté, vos monastères sont «comme des oasis», où chacun peut assouvir sa recherche de Dieu – le «Quaerere Deum» dont avait parlé Benoît XVI lors de son fameux discours aux Bernardins à Paris, il y a dix ans en 2008.
C’est-à-dire, a précisé le pontife actuel, découvrir «la beauté du silence», se retrouver soi-même, en harmonie avec la Création, et permettre à Dieu de «rétablir un ordre juste» dans sa vie.
Par leur prière, les bénédictins génèrent ainsi une vie spirituelle sans cesse renouvelée et revigorée, a souligné le successeur de Pierre. Il a également salué l’importance des écoles, collèges et universités tenus par les bénédictins, en particulier pour les générations futures.
Parmi les apports de la spiritualité bénédictine pour toute l’Eglise, le pape François a aussi mentionné l’amour de la liturgie, semblable selon lui à une «eau de source qui irrigue et fertilise», en favorisant la rencontre avec le Seigneur. Mais aussi le sens de l’accueil de tous, précieux pour la nouvelle évangélisation. Notamment en vue du dialogue œcuménique et du dialogue interreligieux.
Créée il y a 125 ans sous l’impulsion du pape Léon XIII (1878-1903), la Confédération bénédictine regroupe les différentes abbayes et traditions bénédictines dans le monde. Située au monastère de Saint-Anselme, sur la colline de l’Aventin à Rome, elle désigne un Primat, chargé des liens avec le Saint-Siège, mais sans pouvoir hiérarchique sur les Pères abbés de chaque monastère. (cath.ch/imedia/ap/rz)
Raphaël Zbinden
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