L’extrémisme religieux violent qui touche le Burkina Faso ne facilite pas ce dialogue, a souligné la commission lors de son assemblée générale, qui s’est déroulée du 10 au 12 avril 2018, dans la capitale Ouagadougou.
Le Burkina Faso est en effet voisin du Mali, où les groupes radicaux musulmans sont très actifs depuis 2012. En janvier 2016 et en mars 2018, des djihadistes ont commis des attentats meurtriers dans la capitale burkinabé. Dans les régions plus éloignées du centre, des attaques sont souvent menées par des extrémistes contre des écoles, des postes de police ou de douane.
Fin mars 2018, des jeunes musulmans ont mis en place à Pouytenga, dans l’est du pays, une milice dénommée «Sécurité islamique», censée assurer la sécurité des événements islamiques, notamment les prêches. L’initiative a inquiété les autorités et les populations.
En dépit de tous ces obstacles, la commission continuera inlassablement sa mission, a souligné son secrétaire général, l’abbé Arcadius Sawadogo. «Nous pouvons frayer des chemins pour essayer de nous rencontrer, car l’autre est frère à aimer», a-t-il souligné.
Pour l’imam Boureima Drabo, invité à l’assemblée, l’espoir est permis. «Nous sommes appelés à vivre ensemble et nous devrons apprendre à le faire», a-t-il déclaré. (cath.ch/ibc/com/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/burkina-faso-le-dialogue-islamo-chretien-plombe-par-des-resistances/