Pourquoi venez-vous à Fribourg?
Kurt Koch: Le Synode des évêques sur le thème «les jeunes, la foi et le discernement vocationnel» se réunira à Rome cet automne. A cette occasion, les organisateurs des Journées mondiales de la jeunesse en Suisse m’ont invité en tant que collaborateur du pape François.
Je célébrerai la messe avec les jeunes dimanche matin. Des rencontres avec les évêques sont prévues, dans l’après-midi. J’y participerai également avec les évêques suisses. Nous aurons ainsi l’occasion d’entrer en dialogue avec les jeunes. Je me réjouis de cette rencontre à Fribourg.
Quelle impulsion souhaitez-vous transmettre aux jeunes?
Le slogan des JMJ suisses est «Don’t be afraid!» (N’ayez pas peur!). Dans ma prédication, je souhaite me concentrer sur ce thème et parler de la manière dont nous chrétiens abordons nos peurs. Nous ne devons pas les refouler, mais les accepter car elles font partie de notre vie. Dans le même temps, nous pouvons avoir confiance, au milieu de nos angoisses, parce que nous savons par la foi que le Christ nous accompagne aussi dans nos peurs. Dans ce sens, j’espère que nous nous renforcerons mutuellement dans la foi.
Comment avez-vous vécu votre foi dans votre jeunesse?
Comme jeune homme, j’ai vécu ma foi surtout dans la rencontre avec d’autres jeunes. Je m’intéressais à la foi, je suivais les cours de religion et la messe du dimanche. Comme je suis passé au gymnase après ma cinquième année d’école primaire déjà, je me suis occupé de la question de la foi de manière plus réfléchie. Mais j’ai toujours reçu le fait de croire comme un don et non pas comme un produit de ma propre capacité.
«Les JMJ offrent l’occasion de vivre de façon palpable la dimension universelle de notre Eglise»
Auriez-vous souhaité à l’époque de tels rassemblements de jeunes?
Oui, j’ai toujours souhaité quelque chose comme les JMJ. Comme jeune en recherche de la foi, on éprouve le besoin d’échanger avec d’autres jeunes qui suivent la même voie et de célébrer ensemble. Aux JMJ, on peut faire l’expérience positive que l’on n’est pas seul dans son chemin de foi et que l’on est porté par une vaste communauté.
Avez-vous participé aux Journées mondiales de la jeunesse?
Je n’ai pas vécu beaucoup de JMJ. J’ai pris par en tant qu’évêque de Bâle à la rencontre du pape Jean Paul II avec les jeunes en 2004 à Berne. En 2005, j’ai participé aux JMJ de Cologne en Allemagne avec Benoît XVI et j’ai donné des catéchèses.
Comme évêque de Bâle, le dialogue avec les jeunes a été un de mes soucis. C’est pourquoi avec mes deux auxiliaires Martin Gächter et Denis Theurillat nous avons lancé en 1997 des rencontres de jeunes diocésaines.
Que signifient de telles rencontres?
Elles m’ont laissé des souvenirs marquants. Observer comment les jeunes échangent sur les questions fondamentales de la vie humaine et de la foi chrétienne a été pour moi une très belle expérience. J’ai beaucoup appris des jeunes. Les JMJ offrent aussi l’occasion de vivre de façon palpable la dimension universelle de notre Eglise. (cath.ch/kath.ch/rp/mp)
Maurice Page
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