Cette demande a été rendue publique mi-avril 2018. Elle fait suite à une rencontre tenue début mars par la Commission, sur le thème «La femme, pilier de l’édification de l’Eglise et de la société en Amérique latine».
Les responsables latino-américains regrettent notamment qu’il «continue d’exister des membres du clergé machistes et autoritaires, qui utilisent les femmes comme servantes au sein de leur paroisse, et comme une main d’œuvre destinée à accomplir les tâches de base». Un constat qui demande, selon les membres de la Commission, une réponse catégorique: «Tout cela doit cesser».
«Les femmes doivent être reconnues, valorisées et considérées comme co-responsables de la communion et de la mission de l’Eglise, présentes dans toutes les instances pastorales de réflexion et de décision», affirment les signataires de l’appel. Ils soulignent qu’il est «possible et urgent de multiplier et amplifier le nombre de postes et d’opportunités de travail pour les femmes dans les structures pastorales des communautés paroissiales, diocésaines, au sein des conférences épiscopales et de la Curie romaine».
Le document final affirme que le «changement d’époque dans lequel nous sommes plongés et qui requiert de la part de l’Eglise une nouvelle proposition de dynamisme missionnaire, exige un changement de mentalité et un processus de transformation semblable à celui que le pape François est parvenu à concrétiser avec les assemblées du Synode sur la famille, qui a amené à l’exhortation apostolique Amoris laetitia, et qui se profile également avec la prochaine assemblée sur les jeunes».
Le texte de la Commission latino-américaine souligne en outre que les églises locales doivent avoir «la liberté et le courage évangélique de dénoncer toutes les formes de discrimination et d’oppression, de violence et d’exploitation dont souffrent les femmes, et pour introduire le thème de la dignité, de la participation et de la contribution à la lutte pour la justice et la fraternité, dimension essentielle de l’évangélisation».
Dans cet esprit, la Commission pontificale «invite toutes les institutions catholiques, en particulier les facultés de théologie et de philosophie, à continuer d’approfondir une théologie de la femme, à la lueur de la tradition et du magistère de l’Eglise, à rénover les réflexions théologiques sur la Trinité et l’Eglise, de développer les sciences, en particulier l’anthropologie, ainsi que l’étude des réalités culturelles actuelles des mouvements et aspirations des femmes». (cath.ch/jcg/rz)
Raphaël Zbinden
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