«En grec le verbe baptiser signifie émerger», a rappelé le pape. Le bain d’eau, a-t-il expliqué, est un rite commun à de nombreuses croyances pour exprimer le passage d’une condition à une autre, signe de purification pour un nouveau départ.
Mais pour les chrétiens, si c’est le corps qui est plongé dans l’eau, «c’est notre âme qui est immergée dans le Christ pour recevoir le pardon du péché et resplendir de la lumière divine». Ainsi, pour le pape, il existe un avant et un après baptême.
«Chacun de vous se souvient-il de la date de son baptême?», a-t-il interrogé la foule, sortant de son texte. «C’est un autre anniversaire, celui de notre renaissance!». Le pape a alors demandé aux fidèles de fêter ce jour en remerciant Dieu d’avoir pu «renaître en Lui».
Par l’Esprit Saint, le baptême nous plonge dans la mort et la Résurrection du Seigneur, a-t-il encore souligné. Nous délaissons alors le vieil homme divisé par le péché et éloigné de Dieu, pour laisser naître l’homme nouveau, recréé en Jésus. Nous devenons membres du corps du Christ qui est l’Eglise, et participons dès lors à sa mission: contribuer à la transformation du monde.
Personne ne mérite l’onction baptismale, a déclaré l’évêque de Rome, «c’est un don gratuit pour tous, adultes comme nouveau-nés. Certains se demandent pourquoi baptiser un bébé et voudraient lui laisser le choix plus tard». Pour le pape, c’est ne pas avoir foi en l’Esprit Saint, qui lors du baptême, entre en lui et le marque des vertus chrétiennes qui ensuite fleuriront.
Si le baptême est un don, a par ailleurs prévenu le pape, il ne peut «porter ses fruits que dans un terrain alimenté par la foi».
Après sa catéchèse, deux jours après la publication de son exhortation Gaudete et Exsultate, le pape François a rappelé aux Portugais qu’être baptisé signifie être appelé à la sainteté.
Le Souverain pontife a aussi salué les pèlerins polonais, rappelant que leurs promesses baptismales – renoncer à Satan et à ce qui conduit au péché – devaient être renouvelées chaque jour.
Au terme de l’audience le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, et Mgr Pascal Roland, évêque de Belley-Ars, ont salué le pape sous les chants des nombreux jeunes pèlerins français présents. Tous trois se sont alors tournés pour les saluer chaleureusement. Le cardinal Barbarin devrait être reçu le même jour, avec le jeune Marin et sa mère, par le pape François. En 2016, Marin avait été sauvagement frappé après avoir tenté de défendre un couple pris à partie par une bande à Lyon. (cath.ch/imedia/ah/bh)
Bernard Hallet
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