Le prêtre a été retrouvé le 5 avril par des habitants du village de Bunyangula, à 2 Km de la ville de Rutshuru. Les ravisseurs avaient abandonné le Père Ngango les yeux bandés. Selon les autorités locales, le prêtre a été remis en liberté par les malfaiteurs suite aux fortes pressions exercées par les habitants de la zone.
Selon un communiqué de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), le prêtre n’a pas été maltraité et se trouve visiblement en bonne santé.
Mgr Théophile Kaboy Ruboneka, évêque de Goma, a indiqué que les ravisseurs s’étaient mis en contact avec la paroisse du Père Ngango en utilisant son téléphone portable. Ils avaient initialement demandé une rançon de 500’000 dollars, ensuite réduite à 50’000. Le prélat du Nord-Kivu a indiqué que les habitants de la zone se sont mobilisés pour effectuer des recherches dans la forêt, afin de retrouver le prêtre enlevé. Il semble donc effectivement que la pression populaire ait contraint les ravisseurs à relâcher leur otage. Aucun paiement de rançon n’a été évoqué.
Dans une déclaration du 3 avril, la CENCO avait condamné avec force l’enlèvement du Père Ngango et demandé sa libération immédiate.
Mgr Ruboneka a également rappelé que les enlèvements étaient quotidiens au Nord-Kivu. Un «commerce inhumain» qui n’épargne ni les femmes ni les enfants. Il relève que plusieurs prêtres et religieux enlevés dans la région n’ont toujours pas été retrouvés. (cath.ch/fides/rz)
Raphaël Zbinden
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