Cette discussion, a souligné le prélat allemand, doit avoir pour but «d’au moins initier une compréhension mutuelle, car cela ne vaut pas la peine, dans l’Église, de se diviser entre amis et ennemis». Il espère ainsi «mettre la paix» parmi les catholiques.
Selon lui, il est possible de montrer que cette exhortation Amoris laetitia (2016) est «très importante». Le cardinal Kasper regrette en particulier que la discussion soit restreinte à la critique d’une note du document. «C’est ridicule», ponctue-t-il.
Le président émérite fait référence à la note de bas de page 351 concernant l’aide aux personnes en situation irrégulière vis-à-vis de l’Eglise, notamment les divorcés remariés. Cette note dispose que «dans certains cas, il peut s’agir de l’aide des sacrements», eucharistie et confession.
La note a provoqué les critiques d’au moins quatre cardinaux – Raymond Burke, Walter Brandmüller, Carlo Caffarra et Joachim Meisner, les deux derniers étant depuis décédés. En novembre 2016, sans réponse du pontife, les quatre hauts prélats avaient rendu publiques leurs interrogations – dubia – sur le document. Sur la relativisation des normes morales de l’Eglise et sur la nature des sacrements. Regrettant également les interprétations «divergentes» selon les diocèses et les pays.
Le cardinal Kasper est l’auteur du récent livre Le message d’Amoris laetitia. Une discussion fraternelle. (cath.ch/imedia/ap/rz)
Raphaël Zbinden
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