La lettre datée du 18 mars 2018 a été adressée au cardinal Benjamin Stella, préfet de la Congrégation pour le clergé et au nonce apostolique à Berlin. Selon ce document, l’évêque a manqué à son devoir de vigilance en nommant un directeur des finances incompétent qui s’est empêtré dans des prêts immobiliers controversés aux Etats-Unis. Il est directement responsable de l’engagement des deux principaux protagonistes de l’affaire avec lesquels il était personnellement lié. L’évêque n’a en outre pas respecté le principe de séparation des compétences.
Les plaignants se réfèrent au motu proprio du pape François Comme une mère aimante du 4 juin 2016 qui fixe les responsabilités des évêques, non seulement concernant la gestion des abus sexuels, mais aussi des affaires patrimoniales. En cas de graves négligences, les sanctions peuvent aller jusqu’à la révocation.
De son côté Mgr Hanke a salué le lancement de cette démarche. Il se dit satisfait de pouvoir connaître exactement les reproches qui lui sont adressés et qui circulaient jusqu’à présent sous forme de rumeurs et d’accusations anonymes. Cela lui permettra d’éclaircir les divers points soulevés après le scandale rendu public en février. Il rappelle aussi que la justice civile a été saisie de l’affaire et qu’elle mène actuellement son enquête. Et qu’il se tient prêt à y répondre en toute transparence. (cath.ch/kna/mp)
Maurice Page
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