Les médias sénégalais rapportent presque quotidiennement depuis début 2018 des cas de disparitions d’enfants. Ces derniers sont ensuite souvent retrouvés morts et mutilés. La police constate à chaque fois que des parties de leur corps ont été prélevées.
Début mars, une élève de 14 ans d’un collège de Khombole, à l’est de Dakar, a raconté au média local Radio Futurs Médias (RFM) comment elle a été enlevée, mais «sauvée par son âge». Des hommes cagoulés circulant à bord d’un véhicule 4X4, l’auraient kidnappée pour la conduire auprès de leur chef. «Heureusement pour moi, je ne répondais pas aux critères de ce dernier», a-t-elle expliqué. L’homme cherchait des enfants moins âgés, de 2 à 4 ans. Elle a été retrouvée dans une autre ville, plus à l’est.
Ces phénomènes de rapts et de sacrifices d’enfants à des fins de sorcellerie, comme ceux de profanations de tombes, que ce soit dans les cimetières musulmans ou catholiques, sont nouveaux au Sénégal. Ils ont fait leur apparition dans le pays il y a moins d’un an. Ces crimes sont perpétrés principalement à l’approche d’élections. Or, le Sénégal se prépare actuellement aux élections présidentielles de 2019. Des personnalités politiques sont soupçonnées de commanditer ces cérémonies sacrificielles afin d’obtenir richesses et pouvoir par l’intermédiaire de forces maléfiques.
«Aucune ambition politique ou appétit de richesses ne saurait justifier de pareils actes», a martelé Mgr Ndiaye. Il s’exprimait dans le cadre des 33e Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) au Sénégal, qui ont rassemblé près de 20’000 catholiques. (cath.ch/ibc/rz)
Raphaël Zbinden
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