La visite du pape argentin à Pietrelcina sera la première visite d’un successeur de Pierre dans cette petite ville de Campanie, a relevé Frère Belpiede. Padre Pio y est né en 1887 et y a été ordonné en 1910. Puis, le pontife se rendra à San Giovanni Rotondo où le capucin a définitivement reçu les stigmates en 1918.
Cette visite s’inscrit dans le cadre du 100e anniversaire de ses blessures, à la fois spirituelles et physiques, et du 50e anniversaire de la mort de saint Pio de Pietrelcina. Pour le procureur général des capucins, cette rapide visite du pontife vise donc à mettre en évidence l’homme aux stigmates.
«Le Seigneur, a insisté Frère Belpiede, a exaucé la prière de Padre Pio d’être un saint prêtre, lui-même victime». Selon lui, le saint capucin est l’homme de la prière et de la souffrance», un prêtre crucifié. De fait, Padre Pio est l’unique prêtre à avoir reçu les stigmates. Saint François d’Assise était seulement diacre.
Ces blessures étaient particulièrement douloureuses et Padre Pio perdait beaucoup de sang, a rappelé Frère Belpiede. C’est pourquoi il paraissait parfois de mauvais caractère: il avait du mal à cacher sa douleur face aux foules de fidèles déjà marqués par sa réputation de sainteté et qui tentaient de le toucher.
Dans la tradition de l’Eglise, les stigmates sont les blessures du Christ crucifié: par les clous aux pieds et aux mains, par la lance du soldat romain au côté, par la couronne d’épines à la tête, par le poids de la croix portée à l’épaule et par les coups de fouet au dos. Pour ceux qui les reçoivent, elles marquent leur participation aux douleurs du Christ.
L’Eglise n’a reconnu officiellement les stigmates que de deux saints: saint François d’Assise et sainte Catherine de Sienne. D’autres saints – comme Padre Pio – ont également reçu ces blessures, sans pour autant qu’elles ne fassent l’objet d’une reconnaissance particulière. (cath.ch/imedia/xln/bh)
Bernard Hallet
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