«Si vous étiez en face du pape, que souhaiteriez-vous lui dire?»: la question a été posée à quatre personnalités romandes. Leurs réponses faites d’encouragements et de questions donnent un écho large des attentes dans l’Eglise catholique actuelle.
Christophe Büchi:
«Si j’avais le pape en face de moi, j’aurais envie de lui dire ‘merci!’. Et: ‘Tenez bon!’ Et peut-être, en prenant mon courage à deux mains, je dirais: ‘Saint Père, soyez indulgent avec vos adversaires!'»
Madeleine Duc:
«Je lui dirais: ›Continuez à poser des actes prophétiques à l’image de Jésus de Nazareth parcourant les chemins de Palestine. Poursuivez votre ministère dans l’ouverture de notre Eglise. Continuez à être ce pasteur que vous êtes. Et je prie pour vous'».
Denis Müller:
«Je lui poserais les questions de la réforme de la Curie, de la place de la femme, de la lutte contre la pédophilie, du mariage des prêtres et du sacerdoce des femmes. Je lui demanderais aussi s’il a un plan de bataille, comme aux échecs, ou s’il joue au coup par coup, un peu selon l’inspiration du hasard. Et s’il compte imiter Benoît XVI en démissionnant lui aussi.
Et je lui proposerais surtout de venir voir avec moi un match de football, puisque nous avons cette ›quasi religion’ en commun. Toute la question serait alors de savoir si nous allons à Buenos Aires voir jouer San Lorenzo ou si cela lui dirait de découvrir le petit stade de la Maladière à Neuchâtel.»
«Continuez à poser des actes prophétiques à l’image de Jésus»
Abbé Pascal Desthieux:
«Je lui redirais ce que je lui ai dit la dernière fois que je l’ai salué, à l’occasion d’un congrès des vicaires épiscopaux pour la vie consacrée en octobre 2016: ‘Saint-Père, nous vous aimons beaucoup!’. Il m’a répondu, en français: ‘Bien, alors priez pour moi, j’en ai vraiment besoin’.
Si on avait plus de temps, j’ajouterais que ses paroles et son exemple me stimulent dans ma vie de prêtre. Il m’invite à être un bon Pasteur, qui prend soin de ses brebis.
Lors d’une rencontre de prêtres, évoquant la parabole de la brebis égarée, il avait dit avec humour qu’aujourd’hui, nous n’avons plus qu’une seule brebis au bercail et que nous devons sortir vers les 99 autres qui nous manquent. Cela demande générosité et courage, car il est plus facile de rester à la maison avec cette unique brebis et la bichonner, la peigner. Or, le Seigneur veut que nous soyons des pasteurs, pas des coiffeurs de brebis!» (cath.ch/bl)
[timeline:1TRq_4QeJ2iI9RMCOpJUcjAL-vgRxwyxBgsGVV-YkQ6s]Raphaël Zbinden
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