Ce dernier était invité, mardi 6 mars 2018, à témoigner à la cathédrale de Sion dans le cadre du programme de carême «En chemin vers Pâques». L’architecte retraité vient de rentrer d’Irak, où il a visité les projets lancés par Mgr Mirkis, qui milite pour que les chrétiens ne quittent pas l’Irak, mais apportent sur place leurs qualifications pour construire le pays de demain.
«Mgr Mirkis a fait sortir les étudiants chrétiens des camps de réfugiés du Kurdistan et il leur a permis de poursuivre leurs études interrompues par l’invasion des djihadistes en les hébergeant à Kirkouk, où les cours sont dispensés en arabe. Au début, témoigne Bernard Geyler, ils n’étaient qu’environ 80, et l’an dernier, 750. Depuis la libération de Mossoul, 95% de ces étudiants sont retournés dans la Plaine de Ninive et fréquentent à nouveau l’Université de Mossoul, dont la plupart des bâtiments sont intacts, alors que la rive gauche du Tigre, le fleuve qui partage la ville en deux, a été détruite à 40% et que la rive droite, où se trouve la vieille-ville de Mossoul, est détruite à 80 %, rappelle Bernard Geyler.
L’architecte alsacien rappelle au cours de sa conférence que ces étudiants chrétiens, pour peu qu’ils restent en Irak, seront les futurs cadres de l’économie du pays, car avant la guerre, la minorité chrétienne, qui formait entre 3 et 4 % de la population, occupat entre 40 et 60% des professions libérales, que ce soient les médecins, les ingénieurs, les architectes, etc. «Ces jeunes diplômés sont l’avenir du pays, et nous devons les soutenir afin qu’ils restent sur place: c’est en eux que Mgr Mirkis place l’espoir d’un Irak où chrétiens, yézidis et musulmans pourront vivre ensemble dans un pays pacifié», affirme Bernard Geyler. (cath.ch/be)
Jacques Berset
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