Pour Mgr Paglia, ces deux craintes conduisent parfois à vouloir l’euthanasie. Cette dernière, a-t-il expliqué, veut interrompre le processus de fin de vie, alors que par les soins palliatifs le patient est accompagné jusqu’au bout.
En luttant tant contre l’isolement que contre la souffrance, les soins palliatifs sont une approche holistique, c’est-à-dire qui prend en compte toutes les dimensions de la personne humaine. Selon le professeur Eduardo Bruera de l’Université du Texas, également participant au congrès, l’accompagnement par des soins palliatifs fait drastiquement baisser le taux de demande d’euthanasie.
Toutefois, a regretté le président de l’Académie, cette discipline médicale souffre d’une grande méconnaissance et doit donc faire l’objet d’une promotion bien plus large. Dans ce contexte, il s’est réjoui de la décision du gouvernement français d’ouvrir des états généraux de la bioéthique et la fin de vie, car ces questions concernent tout le monde.
Si l’euthanasie est progressivement légalisée dans de plus en plus de pays, a encore déclaré le professeur Bruera, c’est qu’elle «ne coûte rien, contrairement à l’accompagnement». Pourtant, a-t-il assuré, en investissant dans les soins palliatifs, le calcul économique serait inversé à moyen terme. (cath.ch/imedia/xln/rz)
Raphaël Zbinden
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