La possibilité d’admettre aux cours d’al-Azhar des étudiants coptes a suscité de vives discussions au sein de la société égyptienne depuis mars 2017. Lorsque le député Mohammed Abu Hamed avait annoncé son intention de présenter une proposition de loi visant à permettre aux chrétiens de fréquenter les cours et d’obtenir les titres d’études délivrés par l’institution sunnite.
Abbas Shuman avait alors fait remarquer que les études et les cours donnés à al-Azhar n’étaient «pas adaptés aux chrétiens» car ils présupposent de connaître de manière approfondie et de mémoriser de larges sections du Coran. Il semble aujourd’hui avoir quelque peu assoupli sa position tout en maintenant l’exigence de l’étude du texte sacré de l’islam.
Le professeur Abdel Fuad, doyen de la Faculté d’études islamiques, est lui beaucoup plus catégorique. Il a rejeté l’ensemble de la discussion comme une inutile provocation, en partant du constat que les chrétiens égyptiens n’ont en fait manifesté aucune intention de s’inscrire à al-Azhar. Il estime que l’éventuelle entrée d’étudiants chrétiens présupposerait de leur part une familiarité avec le Coran de facto impraticable pour ceux qui n’appartiennent pas à la communauté islamique. (cath.ch/fides/mp)
Maurice Page
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