Pour le prédicateur, la soif du Christ sur la croix est une soif existentielle: Il veut faire converger notre vie vers la sienne. Car c’est en Lui que se trouve «l’eau (…) qui vainc la tentation de l’autoréférentialité». Ce que veut le Seigneur, c’est libérer les énergies cachées des hommes pour en faire des personnes de compassion, des artisans de paix. Il ne faut donc pas fuir la souffrance et les conflits d’un monde fracturé, a insisté le Père Tolentino de Mendonça, mais au contraire y trouver sa place pour créer des communautés et des lieux d’amour. Les chrétiens sont ainsi appelés a porter une espérance sur cette terre.
Dieu «connaît toutes les larmes», même celles qui n’ont pas été véritablement versées, a affirmé le prédicateur des exercices lors de la seconde méditation de la journée. Selon le prêtre, le Seigneur «accueille» les pleurs «comme une prière».
Pour le prédicateur, les larmes sont le dénominateur commun de la plupart des femmes présentes dans les Evangiles : les pleurs illustrent leurs débordements d’émotions, leurs conflits, leurs joies et blessures. Les larmes ne racontent pas notre désir de mourir, a-t-il estimé, mais «notre soif de vie». Elles sont en cela un moyen de nous sanctifier, car elles donnent «un sens d’éternité à notre avenir». «Notre vie peut être racontée à travers les larmes. Dieu «s’incarne dans nos vies» par nos larmes, qu’elles soient versées après un échec ou une rencontre. Le Christ pleure lui aussi, a assuré prêtre portugais, parce qu’Il se charge de nos conditions. Nos pleurs sont alors «incorporés» aux siens. (cath.ch/imedia/xln/mp)
Maurice Page
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