Mgr Scicluna a entendu Juan Cruz pendant près de quatre heures dans une paroisse de Manhattan. Ce journaliste chilien expatrié aux Etats-Unis a été abusé dans les années 1970-1980 par le Père Fernando Karadima. Selon lui, Mgr Barros, ordonné prêtre en 1984 et évêque d’Osorno, depuis 2015, aurait été témoin de ces agissements et ne les aurait pas dénoncés.
La rencontre a débuté par un moment de prière, a confié Juan Cruz à El Mercurio. Puis Mgr Scicluna l’a longuement écouté «pleurant à deux ou trois reprises». «Cela m’a impressionné, a souligné le Chilien, car ce n’étaient pas des larmes de crocodile, mais des larmes de vérité». Selon lui, Mgr Scicluna a été «extrêmement empathique».
Après cette étape aux Etats-Unis, l’envoyé du pape doit arriver ce 19 février à Santiago, la capitale du Chili. Du 20 au 23 février, il y rencontrera deux autres victimes du Père Karadima, condamné en 2011 par le Saint-Siège. Le 21 février, Mgr Scicluna recevra des laïcs du diocèse d’Osorno, opposés à la nomination de Mgr Barros.
Le 30 janvier, le pape François avait demandé à Mgr Scicluna d’écouter «ceux qui ont manifesté la volonté de donner des éléments en leur possession» sur Mgr Barros. Le 22 janvier, de retour de son voyage au Chili et au Pérou, le pontife avait affirmé n’avoir pas «d’éléments» contre le prélat chilien mais être disposé à en recevoir. (cath.ch/imedia/xln/mp)
Maurice Page
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