Le temps passé à Rome doit permettre de «renforcer [vos] racines» et revenir aux sources de la foi, leur a-t-il indiqué à l’occasion du 10e anniversaire de l’approbation des nouveaux statuts du Collège maronite.
C’est un temps d’exercice, de «gymnastique romaine», a-t-il remarqué, qui procure une indispensable discipline spirituelle, fondée sur la prière et la vie intérieure. Et cela permet aussi un bon discernement, qui reconnaît les tentations – la mondanité et la médiocrité – et «démasque les faussetés».
L’objectif, selon pontife, est ainsi d’acquérir une liberté «sans duplicité», et de trouver les anticorps à la culture du provisoire et de l’apparence. Pour cela, il a recommandé de retourner aux racines de la foi maronite. En particulier le monachisme de saint Maron (4e siècle) ainsi que les autres «héros de sainteté» de ce peuple. Autant de modèles à imiter pour repousser les tentations «du carriérisme, du pouvoir, du cléricalisme».
L’autre «source pure» réside dans la pauvreté. Celle de Jésus qui refuse le succès, la gloire, l’argent, pour faire la volonté de son Père. C’est cela qui véritablement «change l’histoire», selon le pontife, plutôt que la tentation d’agir à la manière du monde, en privilégiant les forts au détriment des plus faibles. «C’est la voie de Jésus, il n’y en a pas d’autres», a-t-il insisté.
Cette expérience faite à Rome est un trésor destiné aux fidèles, a enchaîné le pape François. Et notamment pour les jeunes, qui doivent être «l’investissement le plus sérieux de votre ministère». Soyez donc des «pasteurs qui n’ont pas peur de se faire ›manger’ par les gens», a-t-il ajouté.
Le Collège maronite a été créé à Rome en 1584 pour donner aux futurs responsables de l’Eglise maronite une formation ecclésiastique dans la ligne des réformes introduites par le Concile de Trente (1542-1563). (cath.ch/imedia/ap/be)
Jacques Berset
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