Au cours de la rencontre, le pape et la responsable politique ont abordé le rôle de l’Etat bangladais dans «la défense des minorités et des réfugiés». Le pontife a ainsi exprimé son «appréciation» pour l’accueil des Rohingyas, souhaitant «une solution juste et durable à leur drame». Des centaines de milliers de personnes de cette minorité musulmane de Birmanie sont arrivées au Bangladesh en 2017, fuyant les exactions de l’armée birmane.
Officiellement la Birmanie travaille à leur retour, mais de nombreux Rohingyas «ne veulent pas revenir en raison du traumatisme» et de la peur, avait expliqué le cardinal Charles Bo, archevêque de Rangoun, le 9 février au site catholique anglophone Crux. De plus, avait-il ajouté, beaucoup au sein de la majorité bouddhiste du pays n’accepteraient pas un tel retour en raison de la «propagande» et des «discours de haine».
Par ailleurs, le successeur de Pierre et la dirigeante ont salué la «participation chaleureuse» des Bangladais, y compris non-catholiques, lors du voyage papal dans leur pays fin 2017. De même, ont été appréciées les «bonnes relations» entre le Saint-Siège et le Bangladesh, notamment manifestées par la contribution de l’Eglise dans le domaine éducatif. L’effort de l’Etat bangladais pour la «coexistence pacifique» entre les composantes religieuses du pays, où les catholiques représentent 0,24% de la population, a aussi été reconnu.
Après sa rencontre avec l’évêque de Rome, Sheikh Hasina a été reçue par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat, et Mgr Antoine Camilleri, sous-secrétaire aux relations avec les Etats.
Maurice Page
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