Si les détails des rencontres au Chili n’ont pas été rendus publics, le Vatican a fait savoir que Mgr Scicluna, se rendra d’abord le 17 février à New York, aux Etats-Unis, où il rencontrera personnellement Juan Carlos Cruz, qui affirme avoir écrit en 2015 au pape François pour l’informer que Juan Barros – alors récemment nommé évêque d’Osorno – aurait été témoin, à l’époque, des agissements du Père Karadima, dont il était proche avant son entrée au séminaire, et qu’il ne l’aurait pas dénoncé. Cette lettre aurait été remise en main propre au pontife par le cardinal Sean O’Malley, président de la Commission pontificale de protection des mineurs.
Alejandro Álvarez, avocat et porte-parole de l’organisation Voix Catholiques, a indiqué que la venue de Mgr Scicluna est très importante. Elle constitue une initiative que le pape a prise pour se mettre à la disposition des victimes et de toute personne possédant des informations et pouvant les partager. L’avocat a ajouté que lors du séjour de l’archevêque de Malte au Chili, le plus important est qu’il puisse établir la vérité pour les victimes comme pour les personnes accusées, de manière à restaurer la paix dans l’Église. Selon le Selon le site vaticaniste italien Vatican Insider, le prélat maltais devrait ensuite se rendre à Rome pour un premier rapport au pape dès le 26 février.
Le 21 janvier, lors de la conférence de presse à bord de l’avion de retour du voyage au Chili et au Pérou, le pape François avait assuré n’avoir pas reçu «d’éléments» confirmant la culpabilité – même passive – de Juan Barros. Le 30 janvier, il avait toutefois décidé d’envoyer Mgr Scicluna au Chili écouter «ceux qui ont manifesté la volonté de donner des éléments en leur possession». (cath.ch/jcg/imedia/mp)
Maurice Page
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