Particulièrement développée au sein de cette communauté, la dévotion aux stigmates – ou «plaies» – du Christ n’est pas obsolète, a affirmé le pape. Au contraire, c’est votre «voie de sanctification», a-t-il insisté dans un discours improvisé.
«Ayez conscience d’être blessés. Chacun de nous est blessé, et résout sa propre vie en l’unissant aux plaies du Seigneur», a indiqué le pontife. Car les plaies du Seigneur sont la porte d’où provient la miséricorde.
Seule la conscience d’une Eglise blessée peut pousser à frapper à la porte de la miséricorde des plaies du Seigneur, a-t-il poursuivi. Car le pécheur blessé peut y trouver le pardon, la paix et la consolation. «Nulle part ailleurs».
Le pape François a également recommandé le recours à deux autres dévotions spécifiques de cet ordre: la Vierge Marie et saint Joseph. C’est la voie de l’enfance spirituelle, car «nous sommes tous des enfants devant Dieu». Tous deux sont un recours dans les difficultés. Saint Joseph, notamment, est pour lui un homme doux, juste, du «silence», de la «patience» et du travail.
Enfin, le pontife a demandé aux religieux de faire un examen de conscience sur la «fraternité» en communauté. Les exhortant à oser parler librement, en vérité, avec aussi «beaucoup de charité et de prière». Et à l’inverse du «bavardage des vieux garçons», a-t-il souligné. «Nous avons fait vœu de chasteté, pas d’être des vieux garçons» qui renoncent à la paternité ou à la maternité spirituelles.
Institut religieux masculin de droit pontifical, les stigmatins ont été fondés à Vérone, en Italie, en 1816 par saint Gaspard Bertoni (1777-1853). Au service des évêques, ce dernier s’est dévoué à l’action envers les jeunes garçons du peuple éloignés de la foi, en créant l’oratoire marial. Présents dans de nombreux pays, les 428 religieux se consacrent aujourd’hui à la prédication de retraites et aux missions populaires. (cath.ch/imedia/ap/bh)
Bernard Hallet
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