Lors de leur rencontre avec le pape, le 5 février au Vatican, tous les évêques chaldéens ont été très touchés par sa sollicitude, a rapporté Mgr Sako. Le pontife leur a conseillé de s’adresser directement à lui par son secrétariat personnel, plutôt que de passer par les bureaux de la Curie.
«Je suis prêt à venir en Irak», a même confié le pape, ajoutant cependant que «ce n’était pas le moment». Selon Mgr Sako, les conditions de sécurité ne sont pas réunies. Ce qui ne l’empêche pas d’évoquer les contours d’un possible voyage pontifical. Le patriarche irakien a cité notamment une étape à Ur, en Mésopotamie – la ville d’origine d’Abraham– ainsi qu’à Bagdad, la capitale et à Erbil, au Kurdistan d’Irak, pour visiter les réfugiés.
En visite ad limina à Rome avec les évêques chaldéens, Mgr Sako a participé en outre à la présentation de la manifestation organisée par Aide à l’Eglise en détresse-Italie le 24 février prochain. Ce jour-là, le Colisée de Rome, lieu symbolique des martyrs de l’Empire romain, s’illuminera de rouge, en hommage aux chrétiens persécutés. En même temps que le Colisée, deux églises d’Alep, en Syrie se pareront aussi de rouge.
Lors de l’illumination du Colisée, parmi les témoins attendus figurent le mari et une des filles d’Asia Bibi, chrétienne condamnée à mort et emprisonnée depuis 2009 au Pakistan, ainsi que Rebecca Bitrus, ancien otage nigériane de la secte islamiste Boko Haram.
Parmi les autorités politiques et religieuses, on relève la présence du cardinal Mauro Piacenza, préfet du Tribunal de la Pénitencerie apostolique et président international d’Aide à l’Eglise en détresse, ainsi que du politicien italien Antonio Tajani, président du Parlement européen.(cath.ch/imedia/mp)
Maurice Page
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