Au total, douze candidats étaient en lice, dont des évêques, des pasteurs, et diverses autres personnalités. Le docteur Denis Mukwege, surnommé «l’homme qui répare les femmes», également pasteur évangélique à Bukavu, dans le Sud-Kivu, arrive en deuxième position, avec près de 2 millions de voix.
Le «scrutin» était organisé par le mouvement «Paix et Solidarité», composé d’une coalition d’associations citoyennes, dans le but de choisir un «administrateur» susceptible de diriger une transition sans le président Kabila.
Les résultats, publiés dans le quotidien congolais Le Potentiel du 4 février, placent en tête l’archevêque de la capitale de la RDC, une personnalité très connue. Le cardinal Monsengwo Pasinya a engrangé plus de 3,5 millions de voix tant de Congolais du pays que de citoyens vivant à l’étranger. Ils ont voté entre novembre et décembre 2017.
En RDC, les votes ont eu lieu dans les locaux des églises et écoles qui servaient de bureaux de vote. La consultation «électorale» était organisée à l’initiative de mouvements citoyens pour choisir un «administrateur» susceptible de diriger une transition sans le président Kabila.
Entre 1991 et 1992, le cardinal Monsengwo Pasinya a dirigé, avec succès, les assises de la Conférence nationale souveraine qui a abouti à la libéralisation de la vie politique nationale. A la fin de cette Conférence, il a été porté à la tête du parlement de la transition, le Haut Conseil de la République. (cath.ch/ibc/be)
Jacques Berset
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