Selon le blog vaticaniste Il Sismografo, Mgr Bernardito Auza, observateur permanent, a encouragé le peuple colombien à s’engage r pour la paix dans leur pays, car les changements viendront aussi «du bas».
«La paix sera obtenue par des cadres normatifs et des accords institutionnels», a déclaré Mgr Auza. Mais également par un changement par le bas. Les Colombiens sont ainsi invités à éviter la tentation de la vengeance et à pardonner, a indiqué l’archevêque philippin, faisant écho au message du pape François lors de son voyage dans le pays en septembre 2017.
En outre, le rôle de médiateur de l’Eglise en Colombie a été souligné. Mgr Luis Castro Quiroga, ancien président de la Conférence des évêques colombiens, a affirmé que l’Eglise cherchait à faciliter le dialogue entre le gouvernement colombien et les groupes rebelles.
La Colombie connaît un regain de violences depuis début janvier, après plusieurs attaques attribuées à des guérilleros de l’ELN, l’Armée de libération nationale, qui avait conclu en septembre 2017 un accord de cessez-le-feu bilatéral de cent jours à l’occasion de la visite du pape François en Colombie. Un accord de paix était par contre signé en novembre 2016 entre le gouvernement de Juan Manuel Santos et la plus importante guérilla colombienne, les FARC, Forces armées révolutionnaires de Colombie, qui se sont transformées, après le dépôt des armes, en un parti politique, la Force alternative révolutionnaire commune.
A la veille des nouvelles élections présidentielles et législatives dans le pays, en mai et juin 2018, le processus de paix est le thème politique le plus important, selon Mgr Henao, directeur de la Caritas Colombie. «Après 50 ans de guerre, il est temps de quitter la culture de la violence», a-t-il ajouté. (cath.ch/imedia/pad/be)
Jacques Berset
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