La fête de la présentation du Seigneur est célébrée quarante jours après Noël. Selon la loi juive, c’était le temps après lequel une mère devait se rendre au Temple de Jérusalem pour le rituel de la purification et y présenter son enfant. Célébrée par les chrétiens dès les premiers siècles à Jérusalem, cette fête est fixée au 2 février à Rome par le pape Gélase Ier (492-496).
Par ailleurs, cette date correspondait à une fête celte, durant laquelle des processions aux flambeaux passaient dans les villes et les champs pour purifier la terre. Or, selon l’Evangile, lorsque le vieillard Syméon voit arriver l’Enfant Jésus au Temple, il l’appelle «lumière pour éclairer les nations» (Luc 2,32).
Gélase Ier conserve donc les flambeaux et nomme la fête Chandeleur, c’est-à-dire ›fête des chandelles’. A la basilique Saint-Pierre chaque année, l’assemblée est plongée dans le noir au début de la célébration et la procession s’avance éclairée par des cierges bénis par le pape. L’édifice n’est rallumée qu’après le Gloria et la collecte.
C’est aussi Gélase Ier qui est à l’origine de la tradition des crêpes, plat typique de la Chandeleur. En 495, il fait supprimer le culte des Lupercales, dernière tradition romaine païenne qui incluait l’offrande de galettes de blés. Jusqu’alors les Lupercales étaient fêtées aux alentours du 13 février. Plutôt que de supprimer les crêpes, le Souverain pontife les fait donner aux pèlerins venus à Rome pour la fête chrétienne qui a lieu dix jours plus tôt.
En 1997, Jean Paul II établit que le 2 février soit aussi la journée de la vie consacrée. En venant présenter Jésus au Temple, Marie et Joseph l’ont en effet consacré au Seigneur. (cath.ch/imedia/mp)
Maurice Page
Portail catholique suisse