Dans un entretien au Vatican insider, le cardinal relève que le Saint-Siège cherche «une synthèse de vérité et une voie praticable», ce qui nécessite du temps et de la patience. Dans la perspective d’un éventuel accord, soutient-il, un «sacrifice» peut être demandé à certains pour le «bien de l’Eglise».
Selon le cardinal Parolin, il n’existe pas «deux Eglises» en Chine, mais «deux communautés de fidèles» appelées à la réconciliation via des «solutions pastorales réalistes». Pour cela, reconnaît-il, il peut être nécessaire de demander à certains de faire «un sacrifice, grand ou petit». Et ce, dans la «perspective évangélique d’un bien plus grand: le bien de l’Eglise du Christ». Même si tout n’est pas immédiatement «clair ou compréhensible», il faut œuvrer dans «un esprit d’obéissance filiale» au pape.
Dans cette interview, le cardinal ne précise ni l’objet de cet éventuel «sacrifice», ni à qui il pourrait être demandé. Mais l’allusion est claire aux reproches du cardinal Zen qui a indiqué que Rome avait demandé à des évêques légitimes ‘clandestins’ ayant largement dépassé l’âge officiel de la retraite de 75 ans, de céder leur place à des évêques officiels non reconnus par le Saint Siège.
Le cardinal Parolin réaffirme que le pape suit personnellement les contacts avec le gouvernement chinois. Tous les collaborateurs impliqués dans ce dossier agissent de concert avec le pontife, insiste le No 2 du Vatican. (cath.ch/imedia/mp)
Maurice Page
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