Après une «longue et difficile opération de restauration» de plusieurs mois, selon L’Osservatore Romano, la ‘Madonna di Roma’ a finalement retrouvé sa place dans la basilique de Sainte-Marie-Majeure. Elle a été replacée sur l’autel qui lui est dédié, au cœur de la chapelle Paolina, rappelle le journal du Vatican. Pèlerins et touristes peuvent désormais l a contempler de nouveau.
En juillet 2017, les scientifiques de l’atelier de restauration de peinture et d’objets en bois des Musées du Vatican avaient remarqué une certaine détérioration, due au temps, de l’icône Salus Populi Romani. Depuis, après les opérations de restauration, le tableau de la Vierge à l’Enfant a retrouvé sa «splendeur», sa «luminosité» originelle et son public romain.
Peinte selon la tradition par l’évangéliste Luc et arrivée miraculeusement à Rome au 5e siècle, cette icône de la Vierge à l’Enfant est entourée d’une grande dévotion populaire. Devant cette peinture, les habitants de la Ville éternelle ont confié à leurs prières bien des malheurs: guerres, famines, maladies… Elle a notamment été portée en procession dans les rues de la ville par Grégoire Ier au moment de la grande peste en 593. Ou encore par Pie V, lors de la bataille de Lépante en 1571.
Les papes eux-mêmes ont souvent fléchi le genou devant cette icône. L’actuel évêque de Rome lui voue un culte spécifique, et ce depuis le début de son pontificat. En particulier, avant et après chaque voyage apostolique, le pape François vient se recueillir devant le tableau.
Chaque année, le dernier dimanche du mois de janvier, les Romains célèbrent la fête de la Translation de l’icône à son emplacement actuel, installation opérée le 27 janvier 1613. Cette fois-ci, la fête a revêtu un caractère plus solennel: le pape François s’est joint pour la première fois à la dévotion populaire, à l’occasion de cette restauration. (cath.ch/imedia/pad/be)
Jacques Berset
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