En Ukraine, l’Eglise catholique doit être une «lumière pour aider le pays à se reconstruire» grâce à la Doctrine sociale de l’Eglise, a déclaré Mgr Sviatoslav Shevchukle, responsable de la communauté grecque-catholique ukrainienne. «Nous espérons que cette visite sera un pas prophétique pour la paix en Ukraine», a-t-il ajouté.
La visite du pape François intervient alors que l’Ukraine est en proie à une crise humanitaire, «la plus grave depuis la seconde guerre mondiale», selon le prélat ukrainien. Pour lui, le conflit «s’aggrave» et nous n’en mesurons pas encore les «conséquences».
Lors de sa visite en Ukraine du 15 au 20 juin 2016, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, avait dénoncé une «guerre sournoise, souvent cachée, apparemment peu visible et pour cela injustement oubliée, y compris par les médias du monde entier». Critique répétée par le primat de l’Eglise ukrainienne, qui a déploré le «silence médiatique» et la «manipulation de la vérité» autour de ce conflit, évoquant une «guerre de l’information».
Le 28 janvier, plus de 3000 fidèles accueilleront le successeur de Pierre. D’après Mgr Shevchuk, ils seront le témoignage des «ponts» entre les Eglises orientales et Rome. Le pape François sera le troisième Souverain pontife à se rendre à la basilique ukrainienne de Rome, après Paul VI en 1969 et Jean-Paul II en 1984.
Au cours de sa visite, le pape François se recueillera sur la tombe de son ami, Mgr Stefan Chmil (1914-1978), rencontré en 1949 à Buenos Aires, en Argentine. Celui-ci lui avait appris à servir la messe dans le rite grecque-catholique. «Il m’a permis de découvrir une liturgie différente que j’ai toujours dans le cœur», avait-il confié aux séminaristes et prêtres du Collège pontifical gréco-catholique ukrainien Saint-Josaphat de Rome, le 9 novembre dernier. (cath.ch/imedia/pad/gr)
Grégory Roth
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