Ces marches ont été organisées le 21 janvier par un collectif catholique après la messe dominicale. Leur répression a fait au moins 6 morts dans la capitale Kinshasa, selon un bilan provisoire de la nonciature, ainsi qu’une soixantaine de blessés, et environ 200 arrestations.
Une des victimes, tuée devant une église, était «une aspirante à la vie religieuse», poursuit la note de la nonciature. Une autre était la fille d’un dirigeant de la police, morte pour avoir voulu protéger des enfants. Selon l’agence d’information vaticane Fides, au moins 10 prêtres et deux religieuses ont aussi été blessés et arrêtés.
Dans toute la République démocratique du Congo, 61 paroisses ont été visées. Au Kasai, la messe a été interrompue pendant la consécration eucharistique. Ces nouvelles manifestations, après celles de fin décembre, ont pour objectif le départ de Joseph Kabila, dont le mandat est arrivé à échéance le 19 décembre 2016 déjà. Le président s’était engagé à ne pas se représenter lors des élections de décembre 2018.
Depuis le Pérou, le pape François avait lancé un appel le 21 janvier, pour demander «aux autorités, aux responsables et à tous dans ce pays bien-aimé, qu’ils fassent tout le possible pour éviter toute forme de violence et pour rechercher des solutions en faveur du bien commun». Le pontife avait aussi organisé une veillée de prière mariale pour ce pays et le Soudan du Sud en novembre dernier. (cath.ch/imedia/ap/be)
Jacques Berset
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