Conflits de la terre au Brésil: 2017 «année sanglante»

D’après des chiffres encore provisoires, 65 personnes ont été assassinées dans des conflits liés à la terre au Brésil en 2017. Un chiffre qui fait du géant sud-américain le pays le plus violent du monde pour les homicides en milieu rural.

Les chiffres, présentés dans le rapport provisoire de la Commission Pastorale de la Terre (CPT) montre que 2017 a commencé et s’est terminée dans le sang. Selon la CPT, un organe de la Conférence nationale des évêques du Brésil (CNBB), «le contexte vécu par les peuples de la terre, des eaux et des forêts demande de la ténacité, de la résistance et une interrogation sur la responsabilité de l’Etat, du modèle de développement et des formes viciées et déformées de construction du pouvoir».

Violence généralisée

Outre le chiffre élevé d’homicides, les auteurs du rapport indiquent cependant que, «contrairement aux années précédentes, où les assassinats ciblaient des responsables syndicaux ruraux, cette année 2017 a vu une généralisation de la violence dans les campagnes».

Reculs politiques

Pour l’organe de la CNBB, «la succession d’attaques contre les droits conquis historiquement par le peuple brésilien a confirmé, en 2017, un sombre cycle de retours en arrière politiques conduits par les forces les plus élitistes et réactionnaires du pays».

De tels reculs pénalisent principalement les classes les plus pauvres et la nature, dénonce le rapport de la CPT. (cath.ch/jcg/be)

Jacques Berset

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