L’Église catholique à Paris suit de près des nouvelles technologies. Elle souhaite anticiper la disparition progressive des espèces. Ce dimanche 21 janvier, le premier panier de quête connecté en France sera testé à l’église Saint-François de Molitor, paroisse du 16e arrondissement de Paris. 5 paniers connectés au design traditionnel circuleront dans les bancs. Ils permettront de choisir le montant de son offrande sur l’écran du panier (2»‚¬, 3»‚¬, 5»‚¬ ou 10 «‚¬), de glisser sa carte sur le lecteur intégré et de recevoir un message de confirmation et de remerciement.
«C’est un nouveau geste qui reste extrêmement proche du geste habituel», indique le communiqué du diocèse de Paris. Les responsables de ce nouveau système garantissent l’anonymat des donateurs. Les paroissiens qui le souhaitent auront toujours accès aux paniers traditionnels, afin de payer la quête en espèces.
En parallèle, 8 nouvelles paroisses parisiennes rejoindront l’expérience de la quête dématérialisée en proposant l’application La Quête, comme le font déjà 8 autres paroisses depuis octobre 2016 au sein du diocèse de Paris. Cette application permet à toute personne de donner son offrande en ligne à sa paroisse, pour autant que celle-ci soit inscrite.
En Suisse, l’Eglise International Christian Fellowship (ICF) de Zurich accepte désormais les dons en bitcoins. «Les monnaies digitales et la technologie des blockschains entrent de plus en plus dans la vie des gens», a déclaré Nicolas Legler, le porte-parole d’ICF, cité par évangéliques.info. Selon lui, c’est la première Eglise à avoir franchi le pas d’accepter les bitcoins, ainsi que d’autres crypto-monnaies telles que les Bitcoin Defenders. «Nous souhaiterions être ici aussi des pionniers», a-t-il renchéri.
Comment se positionne la Suisse par rapport à la nouvelle technologie de payement? «Les Suisses restent attachés aux espèces. Ils sont assez conservateurs», constate Philippe Bacchetta, interviewé par l’agence de presse Protestinfo. «Les Suisses ont recours à la carte pour des montants de plus en plus faibles. Mais en comparaison européenne, le mouvement est lent», explique le professeur de macroéconomie à la Faculté des hautes études commerciales (HEC) de l’Université de Lausanne.
Dans les paroisses réformées de Suisse romandes, la nouvelle tendance n’a pas encore pris, selon protestinfo. Même si une réflexion pour permettre les dons sur téléphone portable ou tablette est en cours au sein de l’Église réformée évangélique du canton de Neuchâtel. (cath.ch/com/gr)
Grégory Roth
Portail catholique suisse
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