Après un peu plus de deux heures de vol depuis Santiago du Chili, l’avion du pape François s’est posé sur la piste de l’aéroport international de la capitale péruvienne, point de départ d’une visite de trois jours au Pérou.
A son entrée dans l’espace aérien péruvien, l’Airbus A321 du pape François s’est vu rejoindre par une escorte de quatre avions de chasse, jusqu’à Lima. Sur leur queue, figurait le logo de cette visite apostolique ainsi que son mot d’ordre: «Unis par l’espérance». Un privilège rare qui illustre la joie du pays de recevoir le chef de l’Eglise catholique.
L’avion papal s’est ensuite posé sur le sol péruvien avec près d’une heure d’avance sur le programme initial. Le président du Pérou, Pedro Pablo Kuczynski, est venu accueillir le pontife à sa descente de l’appareil. Etaient également présents pour saluer le pape argentin sur le tarmac l’archevêque de Lima, le cardinal Luis Cipriani Thorne, Mgr José-Luis de Palacio, évêque de Callao, diocèse sur lequel est situé l’aéroport, ainsi que Mgr Salvador Garcia-Calderon, archevêque d’Ayacucho et président de la Conférence épiscopale du Pérou.
Les honneurs militaires ont été rendus au pape et, tandis que les deux chefs d’Etat remontaient le tapis rouge, 21 coups de canons ont été tirés.
L’orchestre «symphonie pour le Pérou», composé notamment de jeunes du quartier de Manchay, une zone défavorisée de Lima, a interprété l’Alleluia du Messie de Haendel. Avec cette arrivée en fanfare, des danses folkloriques, des coups de canon et quatre avions de chasse, cette cérémonie de bienvenue tranchait avec celle beaucoup plus sobre pour l’arrivée au Chili le 15 janvier. Cette chaleur de l’accueil s’est aussi manifestée lors du trajet du pape en papamobile ouverte jusqu’à la nonciature. Tandis que le pontife remontait une route pavoisée de banderoles à son effigie, des milliers et des milliers de personnes se pressaient pour l’apercevoir.
Contrairement à l’usage, le pape François n’entamera pas sa visite au Pérou par un discours aux autorités du pays et une visite au chef d’Etat. Il partira en effet à Puerto Maldonado, dans la forêt amazonienne, près de la frontière avec la Bolivie, dès le 19 janvier en début de journée. Une décision prise pour des raisons de sécurité aérienne, à cause du climat de Puerto Maldonado où peuvent s’abattre des pluies torrentielles dans l’après-midi.
Cette visite est très attendue par les peuples indigènes qui font face aux destructions de leur environnement par les compagnies forestières et les chercheurs d’or. Elle sera aussi l’occasion de poser les bases du prochain synode spécial sur l’Amazonie qui se tiendra en octobre 2019 au Vatican.
Le pape François rentrera cependant le jour même à Lima et se rendra presqu’aussitôt au palais du gouvernement pour les engagements officiels. (cath.ch/imedia/xln/be)
Jacques Berset
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/le-pape-francois-au-perou-33e-pays-visite-depuis-le-debut-du-pontificat/