La décision abrupte et sans concertation du président américain a incité Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, à refuser désormais de considérer l’administration Trump comme un médiateur crédible entre les Palestiniens et Israël, en raison de sa position sur Jérusalem.
«Jérusalem est une ville ouverte aux trois religions (chrétienne, juive et musulmane), personne ne peut accepter qu’on lui donne une seule couleur, surtout qu’aujourd’hui, cette couleur est juive, ou judaïsante», a déploré pour sa part Béchara Raï, 77e patriarche maronite d’Antioche et de tout l’Orient.
Le chef de l’Eglise maronite se prononçait depuis l’aéroport de Beyrouth, avant de se rendre au Caire pour assister à une conférence internationale islamo-chrétienne organisée le 17 et 18 janvier 2018 par l’Université d’al-Azhar, principal centre académique de l’islam sunnite, rapporte le quotidien francophone libanais «L’Orient-Le Jour».
Selon le site d’information égyptien ahramonline, des responsables de 86 pays participent à la conférence d’Al-Azhar sur Jérusalem qui se tient au Centre de Conférence du Caire de l’université islamique.
La réunion de haut niveau est placée sous les auspices du président Abdel-Fattah El-Sisi. Elle veut, selon un communiqué d’Al-Azhar,» sensibiliser le public à la question de Jérusalem et mettre l’accent sur son identité arabe et islamique». Cette conférence veut répondre aux déclarations de Trump sur Jérusalem, considérant la ville sainte comme capitale de l’Etat d’Israël, contrairement au droit international, et à sa volonté de transférer l’ambassade des Etats-Unis de Tel Aviv à Jérusalem. (cath.ch/orj/alahram/be)
Jacques Berset
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