Devant une assistance composée de migrants, de réfugiés et de demandeurs d’asile, tous chrétiens accompagnés de prêtres de leur communauté, le pape a centré sa méditation sur la figure de l’immigré, identifié à Jésus-Christ, et de la rencontre.
«Il n’est pas facile d’entrer dans la culture des autres», a admis le pontife, reconnaissant que les peurs sont légitimes, de part et d’autre. Pour lui, ce n’est donc pas un péché d’avoir des doutes et des craintes.
Mais le péché est «de laisser ces peurs déterminer nos réponses, conditionner nos choix, compromettre le respect et la générosité, alimenter la haine et le refus». Car la rencontre avec l’autre est une occasion privilégiée de rencontre avec le Seigneur, présent dans le pauvre, le réfugié, le demandeur d’asile. Et de cette rencontre jaillit notre prière, elle est aussi source de Salut.
Mais il s’agit d’une prière réciproque, a-t-il prévenu : «migrants et réfugiés prient pour les communautés locales, et les communautés locales prient pour les nouveaux arrivés». Pour le successeur de Pierre, la réciprocité de la rencontre consiste aussi, pour les nouveaux arrivés, à connaître et respecter les lois, la culture et les traditions des pays où ils sont accueillis.
49 pays ont été représentés à la célébration, avec leurs migrants et réfugiés. Parmi les provenances et les différents rites chrétiens : des Indiens de rite latin et syro-malabar, des maronites libanais, des Roumains, des Malgaches, des Ukrainiens. Et aussi des Sri-Lankais, Philippins, Grecs-melkites, et Chinois. Les intentions de prière ont été lues en diverses langues par des migrants et des réfugiés.
Cette Journée mondiale du migrant et du réfugié remonte au pape Benoit XV (1914-1922), qui l’a instituée au début de son pontificat, en 1914. Cette année, le pape François a souhaité qu’une messe soit célébrée à cette occasion à la basilique Saint-Pierre. (cath.ch/imedia/mp)
Maurice Page
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