Au Chili et au Pérou, le voyage du pape met l’accent sur les indigènes, note Greg Burke

Le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, Greg Burke, a tenu le 11 janvier 2018 un point presse sur le programme du voyage du pape François au Chili et au Pérou, du 15 au 21 janvier 2018. Pour ce 22e déplacement du pape hors d’Italie, a-t-il expliqué, un accent particulier sera mis sur les peuples indigènes.

Au cours de cette visite apostolique à «forte dimension pastorale», a souligné Greg Burke, deux moments seront dédiés aux peuples indigènes d’Amérique du Sud : le 17 janvier à Temuco (Chili) et le 19 à Puerto Maldonado (Pérou). La première de ces deux villes se situe au sud du Chili, dans le territoire des Mapuches. Ceux-ci seront particulièrement associés à la messe célébrée par le pape, avec des prières en langues indigènes mais aussi des chants et des danses.

Pour sa part, Puerto Maldonado se situe en plein cœur de la forêt amazonienne péruvienne. Lors d’une grande rencontre festive, un couple fera un témoignage devant le successeur de Pierre, de même qu’un catéchumène. Selon Greg Burke, cette visite est une première étape vers le synode de 2019 dédié à l’évangélisation des peuples d’Amazonie. Le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du Synode des évêques, sera donc présent dans la suite papale. 

Préoccupation pour l’environnement

A Puerto Maldonado, le pape remettra aux personnes présentes une copie de son encyclique Laudato Si’ (2015) sur la sauvegarde de la maison commune, traduite en langues indigènes. Un geste fort alors que cette zone est fortement touchée par la déforestation et la contamination des eaux et des terres par l’orpaillage. Par ailleurs, tant à Temuco qu’à Iquique, quelques indigènes partageront le repas de l’évêque de Rome, en comité restreint.

Ce souci du pontife pour l’environnement se manifestera également par une autre étape du voyage papal, a indiqué Greg Burke. Le chef de l’Eglise catholique se rendra le 20 janvier à Trujillo, ville côtière péruvienne dans une région touchée par de fortes inondations en mars dernier, liées au phénomène climatique El Nino, faisant des dizaines de morts. Le pape François effectuera notamment un tour en papamobile dans une des zones les plus sévèrement touchées, pour saluer la population sinistrée.

Doyen des évêques

Greg Burke est également revenu sur différentes rencontres du pontife lors de ce voyage. Ainsi, lors de la rencontre le 16 janvier avec les prélats chiliens sera présent le doyen mondial des évêques : Mgr Bernardino Pinera Carvallo, 102 ans, dont 60 depuis son ordination épiscopale. Après cette rencontre, dix représentants d’autres religions salueront brièvement le successeur de Pierre.

Le 18 janvier, après la messe à Iquique, deux victimes de la répression au Chili dans les années 1970-1980 remettront en main propre une lettre au successeur de Pierre. Celui-ci saluera par la même occasion dix personnes malades. Dans la même ville, il rencontrera également des membres de Scholas Occurentes. Cette fondation vaticane, voulue par le pape lui-même, vise à favoriser l’instruction des jeunes défavorisés. 

Survol de l’Argentine

Selon Greg Burke, aucune rencontre avec des victimes d’abus sexuels commis par des membres du clergé ne figure au programme officiel du voyage. Toutefois, a-t-il précisé, «rien n’est impossible», estimant que le mieux pour ces rencontres était d’être véritablement privées.

Pour se rendre au Chili, a noté le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, l’avion papal devra survoler l’Argentine, pays d’origine du pape François mais dans lequel il n’est jamais retourné depuis son élection en 2013. Comme pour tous les pays survolés, le pontife enverra alors un télégramme au chef d’Etat argentin. Celui-ci devrait être «particulièrement intéressant», a glissé Greg Burke. (cath.ch/imedia/xln/mp)

Maurice Page

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