A l’occasion de cet anniversaire, le pape François a envoyé une lettre au cardinal Sgreccia, daté du 9 décembre, a rapporté le site italien Il Dono della Vita. Dans ce courrier rédigé en latin, le Souverain pontife salue les «dons particuliers d’ingéniosité et d’esprit» du cardinal Elio Sgreccia.
Ceux-ci, explique-t-il, lui ont permis de donner à l’Académie pontificale pour la vie une «claire compréhension» des problématiques éthiques. En particulier concernant le don d’organes et l’utilisation de cellules souches à des fins de recherche ou thérapeutique. Le cardinal Sgreccia a en effet été vice-président de cette institution du Saint-Siège de 1993 à 2005, puis président jusqu’en 2008.
Bien qu’âgé de 89 ans, Mgr Sgreccia reste impliqué dans les questions bioéthiques. Ainsi, le 19 décembre dernier, il a publié sur Il Dono della Vita un article dénonçant le vote par le Sénat italien d’une loi sur la fin de vie. Celle-ci impose les directives anticipées au corps médical, sans objection de conscience possible. Des hôpitaux catholiques italiens ont toutefois annoncé qu’ils s’y opposeraient si de telles directives conduisaient à une forme d’euthanasie.
Cette loi, estime ainsi le cardinal, s’inscrit dans «une anthropologie de l’individualité sans lien», dans «l’affirmation autoréférentielle du je». L’autorité de directives anticipées – rédigées antérieurement à la maladie – fait de la vie «un bien quelconque, pleinement et délibérément disponible», dénonce-t-il.
Selon le président émérite de l’Académie pontificale pour la vie, l’idée que la vie d’un malade soit ›indigne’, s’inscrit dans une culture de la performance. Celle-ci «réduit l’homme à ses capacités», dénonce-t-il. Pour le cardinal Sgreccia, cette loi italienne est donc une ouverture à l’euthanasie. Il appelle donc à reconsidérer la personne comme «une fin et jamais seulement un moyen». (cath.ch/imedia/xln/bh)
Bernard Hallet
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