On a constaté jusqu’ici la mort de cinq personnes tuées par des projectiles: une dans l’église Saint Dominique, deux dans la paroisse de la Sainte Famille et deux autre dans celle de Saint Alphonse. Parmi les personnes arrêtées figurent six prêtres et un séminariste.
Selon la note envoyée à l’agence missionnaire vaticane Fides par la nonciature apostolique, 134 paroisses ont été encerclées et isolées par les forces de sécurité, 2 paroisses ont vu l’accès des fidèles et la célébration des messes entravées, 5 paroisses ont vu la célébration de messes interrompue par les forces de sécurité, 18 ont vu leur enceinte envahie par les forces de sécurité et 10 autres ont été perturbées par le lancement de gaz lacrymogènes.
La note spécifie que les données proviennent de sources ecclésiastiques sûres en date du 3 janvier et qu’elles sont encore provisoires.
«Les victimes du 31 décembre dernier sont mortes parce qu’ils nous rappelaient que ››pacta sunt servanda’’ » (les conventions doivent être respectées)»a affirmé cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa lors d’une messe célébrée en la cathédrale Notre-Dame du Congo le 4 janvier.
Lorsque le cardinal rappelle que les conventions doivent être respectées, il se réfère au fait que les Accords de la Saint Sylvestre 2016 n’ont pas été respectés, non seulement parce que les élections présidentielles n’ont pas été organisées avant la fin de 2017 mais aussi du fait que les prisonniers politiques n’ont pas été remis en liberté et que les moyens de communication de l’opposition demeurent interdits.
Cette messe commémorait la date du du 4 janvier 1959, lorsque des Congolais ont bravé les colonisateurs belges pour réclamer leur liberté. Une cinquantaine d’entre eux l’ont payé de leur sang, déclenchant ainsi la marche vers l’indépendance du pays le 30 juin 1960. (cath.ch/fides/mp)
Maurice Page
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