Notre temps, a regretté le pape le 16 décembre 2016 lors d’une audience auprès de ces médias, est souvent dominé par l’angoisse de la vitesse, par le sensationnalisme, l’émotion surchauffée, au détriment de la précision et de l’exhaustivité. Plus encore, la désinformation, la calomnie et la diffamation sont des péchés graves de la communication, a-t-il souligné. Ils «abîment le cœur des journalistes et de la population».
Pour les éviter, la mission et le devoir des journalistes, «parmi les plus importantes aujourd’hui», est ainsi pour le pontife «d’informer correctement». Avec des faits vérifiés et des mots pondérés et clairs, qui rejettent l’inflation d’un discours «allusif, criard et ambigu».
Plutôt que de céder à la tentation de «manipuler la réalité, «il y a un besoin urgent d’informations fiables», d’une réflexion mesurée, a ainsi exhorté le pontife. Informations qui ne vise pas à susciter l’émotion, mais plutôt à faire croître chez les lecteurs un «sain sens critique».
Pour cela, les médias locaux ont un avantage: celui d’avoir des «liens salutaires» avec le terrain, avec la vie quotidienne, qui les aident à produire une information moins «massifiée», moins soumise à la pression de la mode. Quant aux hebdomadaires catholiques, ils peuvent être «d’utiles instruments d’évangélisation», a encore ajouté le pape. En ayant une lecture des événements à la lumière de l’Evangile et du magistère de l’Eglise, qui constituent pour eux une «boussole».
L’évêque de Rome a enfin souhaité un «authentique pluralisme» de la presse, dont l’existence doit être soutenue par tous. (cath.ch/imedia/ap/pp)
Pierre Pistoletti
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