Une confiance réciproque et une collaboration active et fraternelle sont les deux axes de l’œcuménisme à Genève, rappelle la déclaration commune des réformés, des catholiques et des catholiques chrétiens. «Nous avons donc, depuis de nombreuses années, pris la bonne habitude de travailler ensemble et de collaborer à tous les niveaux.»
«Conscients que ‘l’unité se fait en marchant’ (François, évêque de Rome) et que ‘nous avons besoin les uns des autres’ (Gottfried Locher, président de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse), nous choisissons de considérer l’impact positif du temps sur nos institutions et la possibilité ainsi dégagée d’un chemin commun et parcouru depuis plusieurs décennies déjà», note la déclaration.
Le texte rappelle qu’à Genève, toutes les aumôneries sont œcuméniques. Protestants et catholiques servent ensemble le Christ dans leurs frères et soeurs dans le besoin, qui arrivent comme immigrés, qui sont malades ou en prison (cf. Matthieu 25). Ils proposent des formations communes, comme l’Atelier oecuménique de théologie, et éditent ensemble un calendrier des formations. Chacune des paroisses entretient des relations fraternelles avec les paroisses sœurs. Les chrétiens vivent des célébrations communes, notamment lors de la Semaine de prière pour l’Unité des chrétiens.
«Si nous demeurons catholiques ou protestants, ce n’est pas par esprit de clocher ou de division, mais par fidélité à une tradition qui nous a portés. Nous reconnaissons que chaque tradition a sa richesse et ses valeurs».
Le texte reconnaît néanmoins que demeurent des points de divergence, notamment dans la manière de concevoir les ministères. Il appelle à poursuivre le dialogue, en remontant à la source du message évangélique.
Les signataires s’engagent à poursuivre à Genève ce chemin d’unité de terrain et «nous voulons le faire dans la joie de l’Evangile, poussés par l’Esprit qui nous invite à prêcher cette Parole avec audace.» (cath.ch/com/mp)
Maurice Page
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