Ce voyage apostolique du 18 au 21 janvier 2018 s’explique par la volonté du pontife de «vivre la piété populaire» de ce pays, a soutenu le cardinal Cipriani.
Au Pérou, la piété populaire est particulièrement importante, a détaillé le cardinal Cipriani, par exemple avec les dévotions pour le Seigneur des miracles (Señor de los milagros) et la Vierge de la Porte (Virgen de la Puerta). Pour les habitants du pays, a-t-il relevé, il a été tout à fait normal de remercier le Seigneur des miracles pour la qualification au mondial de football de 2018.
Les Péruviens, a poursuivi Mgr Cipriani, ont su garder la chaleur de la foi. «Le peuple pense en chrétien et c’est un cadeau de Dieu, notamment dans un contexte de nouvelle évangélisation», a-t-il insisté. Selon lui, cette piété populaire «correspond à la foi» du pape François, ce qui explique sa visite dans le pays.
En 2007, celui qui était encore archevêque de Buenos Aires avait notamment été le rédacteur principal du document final de la rencontre des évêques latino-américains à Aparecida (Brésil). Le cardinal Bergoglio avait alors insisté sur la force de la religiosité populaire en Amérique et ses quatre piliers: le sanctuaire, le pèlerinage, la fête et la dévotion mariale. Plus récemment, le 14 septembre dernier devant les nouveaux évêques, le pape François arguait que la piété populaire est un véritable sujet d’évangélisation.
Interrogé sur le synode d’octobre 2019 sur l’évangélisation des peuples d’Amazonie, le cardinal Cipriani a souligné qu’il s’agissait d’une zone particulière, immense mais très peu peuplée. Il faut donc de «véritables missionnaires» pour son évangélisation, a-t-il affirmé.
En revanche, la possibilité d’ordination sacerdotale de viri probati – des hommes mariés de vie chrétienne prouvée – «ne [lui] semble pas être une solution». Il n’y a «aucun intérêt» au Pérou en ce sens, a-t-il indiqué. (cath.ch/imedia/bh)
Bernard Hallet
Portail catholique suisse