Pendant l’événement, le pape a rencontré trois familles de réfugiés Rohingyas, 16 personnes au total. Le pape a chaleureusement salué chacun, puis les a écoutés attentivement, leur mettant parfois la main sur l’épaule. Parmi les réfugiés, une enfant a demandé la bénédiction du pontife.
«Votre situation est très difficile», leur a-t-il affirmé. «Au nom de tous ceux qui vous ont fait du mal, et pour l’indifférence du monde, je demande pardon». «Nous sommes tous créés à l’image de Dieu», a ajouté le pape, «continuons à les aider, pour que leurs droits soient reconnus(…) ne fermons pas nos cœurs. La présence de Dieu aujourd’hui s’appelle aussi Rohingya».
Au cours de la rencontre, chacun des représentants religieux – hindou, bouddhiste, musulman, catholique – avait lu une adresse. Certains, dont le grand mufti du Bangladesh, Malwana Farid Uddin Masud, ont remercié le pontife pour son ferme soutien aux Rohingyas.
Dans son discours prononcé devant des centaines de personnes, le pape a souhaité que cette rencontre puisse «être un signe clair». Réaffirmant que le droit à la liberté religieuse est un principe fondamental au Bangladesh, il a adressé un appel, «respectueux mais ferme» à ceux qui commettent la violence au nom de la religion.
Le pape a ensuite promu l’ouverture du cœur, condition d’une culture de l’harmonie et de la paix. Cet esprit est pour le pape le cœur battant d’une lutte contre la corruption, les idéologies religieuses destructrices, et la tentation de fermer les yeux face aux besoins des pauvres, des réfugiés, des minorités persécutées.
Une prière finale et œcuménique a été formulée par l’évêque anglican de Dacca, Philip Sarka. Ce dernier, très ému, s’est ensuite agenouillé devant le pape pour lui demander sa bénédiction. (cath.ch/imedia/ap/bh)
Bernard Hallet
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