Dès le 29 novembre 2017, le Conseil national traite du budget fédéral 2018. Dans ce cadre, la coopération au développement est tenue d’économiser 100 millions de francs. «Cependant, les politiciens bourgeois partisans de l’austérité n’osent pas dire ouvertement où et comment ces sommes d’argent doivent être coupées. C’est malhonnête», critique Caritas Suisse dans un communiqué du 28 novembre. Le fait que les excédents de la Confédération se montent à plus de 600 millions de francs rend cette mesure d’économie au détriment des plus pauvres «encore plus injustifiable».
Alors que le Conseil fédéral a déjà réduit de 150 millions le budget alloué à la coopération internationale par rapport au plan financier, la Commission des finances du Conseil national a une nouvelle fois renchéri, déplore l’œuvre d’entraide catholique. La Commission a décidé de couper 100 millions de francs supplémentaires dans la zone de transfert du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE). Cette zone de transfert compte des tâches très concrètes, comme le soutien financier de l’aide humanitaire, des contributions au Comité international de la Croix-Rouge ou de l’ONU. Certains fonds sont également destinés à des projets de développement à long terme.
Pour Caritas, cela signifie que la Suisse refuse son aide à de très nombreuses femmes, hommes et enfants des pays les plus pauvres du monde afin de consolider encore son propre excédent budgétaire. «C’est impitoyable et contraire à toute solidarité» commente l’œuvre d’entraide. Elle demande ainsi au Conseil national de s’abstenir de réduire davantage la coopération au développement. (cath.ch/com/rz)
Raphaël Zbinden
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