A la demande du cardinal Charles Bo, archevêque de Rangoun, le pontife avait accepté de rencontrer en privé le général Min Aung Hlaing, chef de l’armée birmane. L’entrevue avait été fixée au 30 novembre. Elle se déroulera plus tôt que prévu, le jour de l’arrivée du pape, à l’archevêché de la plus grande ville du pays.
Le responsable militaire est accusé par les Nations unies d’épuration ethnique à l’encontre des Rohingyas, minorité en majorité musulmane et considérée comme paria en Birmanie, à l’instar de toutes les minorités autres que bouddhistes. Près de 900’000 Rohingyas sont actuellement réfugiés au Bangladesh, dont 600’000 dans les deux derniers mois.
Pour le Père Bernardo Cervellera, il était «important pour l’avenir» et la réconciliation de la Birmanie de rencontrer également l’armée au cours du voyage du pape, car «une bonne partie de l’économie et de la sécurité sont encore entre ses mains», avait-il affirmé à l’agence I.MEDIA. «C’est l’armée qui a provoqué la crise des Rohingyas, avait-il ajouté, mais il est indispensable de l’intégrer dans le renouveau du pays que promeut Aung San Suu Kyi, ministre des Affaires étrangères».
Autre ajout au programme du pape François: la rencontre avec des réfugiés Rohingyas, le 1er décembre, lors d’une entrevue avec des chefs religieux. Elle aura lieu au Bangladesh, et non en Birmanie. Il s’agira d’une rencontre «non de prière, mais de témoignage», avait commenté Greg Burke, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège. (cath.ch/imedia/ap/rz)
Raphaël Zbinden
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