Le travail est au cœur de la question sociale, a affirmé le pontife, mais il est aussi une «clef pour le développement spirituel». Il ne peut donc être envisagé seulement sous son aspect matériel. Car dans la tradition chrétienne, l’homme collabore par son travail à «l’œuvre créatrice de Dieu».
Le travail participe également à la «mission rédemptrice» de Jésus, a poursuivi le pape. Celui-ci a en effet travaillé comme charpentier la plus grande partie de sa vie, avant de consacrer son ministère public à «libérer» les personnes des maladies, des souffrances et de la mort.
Mais le travail ne peut pas être considéré comme une marchandise ou un simple instrument de la chaîne productive des biens et services, a renchéri le pape. Dans un monde où le temps s’accélère, et avec les risques de manipulation liés à la technologie, le monde a besoin de voix comme la vôtre, a-t-il affirmé aux syndicats.
Le pontife les a également mis en garde contre la tentation de l’individualisme collectiviste, qui protège uniquement les intérêts de ceux qu’ils représentent, en oubliant les plus pauvres.
Enfin, il ne faut pas non plus «exagérer» la mystique du travail, a-t-il nuancé. Car l’homme ne se réduit pas à son labeur, il a d’autres nécessités: la famille, les amis, le repos. L’exercice d’un métier doit donc se mettre au service de la personne, et non l’inverse.
Organisée au Vatican par le Dicastère pour le service du développement humain intégral les 23 et 24 novembre, cette conférence centrée sur la promotion d’un travail digne s’est appuyée notamment sur les encycliques Populorum progressio de Paul VI et Laudato Si’ du pape François. (cath.ch/imedia/ap/bh)
Bernard Hallet
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