Daté du 1er janvier 2018, le prochain Message du pape François pour la paix est consacré aux migrants comme «chercheurs de paix». Il insiste sur la nécessité d’un accueil généreux, bien qu’avec prudence. Et à contempler «l’unique famille» humaine, image de la Jérusalem céleste.
Concernant les migrants, «la compassion est essentielle, mais ne suffit pas»: elle doit être accompagnée de la prudence, a commenté le Père Michael Czerny, sous-secrétaire de la section Migrants et réfugiés du dicastère.
Pour arbitrer entre ces deux attitudes, le jésuite tchèque a repris l’allégorie classique de la justice représentée par une «balance». La prudence doit être un guide, un «gouvernail» pour distinguer entre les «besoins réels et les caprices», comme dans une famille. Mais elle ne doit pas être menée par la peur.
De son côté, le Père Burno-Marie Duffé, secrétaire du dicastère, a ajouté que la question des migrations n’était pas seulement une situation d’urgence. «La paix commence par sauver les vies, mais il s’agit ensuite de construire un cadre, pour penser et réaliser le bien commun», a-t-il précisé.
Mgr Silvano Tomasi, membre du dicastère, a quant à lui mis en relief le rôle du Saint-Siège sur la scène internationale, conçu comme «la voix des sans-voix». Pour dénoncer les inégalités de richesses, aider les migrants, et leur assurer aussi leur «premier droit», qui est «de ne pas devoir migrer».
Pour le cardinal Peter Turkson enfin, préfet du dicastère, ce Message, et le Saint-Siège plus largement, sont centrés sur la «dignité de la personne». (cath.ch/imedia/ap/bh)
Bernard Hallet
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